La gauche révolutionnaire en Afrique Subsaharienne dans les années soixante et soixante-dix : le cas du Mali

Issa NDIAYE

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L’histoire de la gauche au Mali s’inscrit dans celle de la lutte anticoloniale pour la conquête de la souveraineté nationale. Elle fait corps avec la résistance contre la dictature du régime militaire qui a renversé le gouvernement de Modibo Kéita. Elle fait corps avec le mouvement démocratique qui a présidé à l’avènement de la démocratie libérale. Elle en porte les contradictions, les errements et les impasses. Les causes sont multiples : insuffisances théoriques, erreurs tactiques et querelles des egos. Malgré tout, face aux tragédies du moment, elle est la seule capable de dessiner une alternative crédible.

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Militer dans les structures étudiantes de la gauche révolutionnaire nigérienne

Tatiana SMIRNOVA 

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Dans mes travaux sur le mouvement étudiant au Niger de 1960 à 2010 j’ai analysé les relations entre les étudiants et les autorités. Je me suis intéressée spécifiquement à la manière dans laquelle une organisation estudiantine d’orientation marxiste a pu non seulement exister de manière semi-clandestine mais aussi de s’imposer en tant qu’acteur politique incontournable pendant le régime militaire de Seyni Kountché et puis de donner naissance à une organisation « révolutionnaire » qui sera un noyaux d’un parti politique à l’avènement du multipartisme.

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Luttes politiques au Sénégal dans les années 1970 : le front artistique et littéraire

Ibrahima WANE 

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L’alliance de la politique et de l’art n’est pas un trait d’époque. Largement théorisée par Karl Marx et Friedrich Engels, elle a, dans plusieurs parties du monde, guidé la pratique de partis révolutionnaires qui ont essayé de mettre les productions culturelles au service du changement social. Au Sénégal, divers courants de la gauche en ont fait de la création un outil central de conscientisation et de mobilisation politique, convaincus que « c’est surtout au niveau de la superstructure et notamment des secteurs de l’art et de la littérature que l’influence de la bourgeoisie est la plus profonde et durable »1 . Cette stratégie a été particulièrement convoquée dans le contexte de la clandestinité où le langage artistique a servi à la fois de refuge et de relais au discours contestataire. Des partis politiques se sont ainsi exercés au maniement de l’arme de l’art, des luttes pour l’indépendance au combat contre le pouvoir postcolonial, avec des variations dictées à la fois par la sensibilité et la conjoncture.

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